Variétés riches en CBG : un Hash aux effets équilibrés
Le Hash CBD est devenu un produit incontournable pour de nombreux amateurs de chanvre cherchant à profiter de ses propriétés dans un cadre légal. Depuis que la Suisse autorise la culture et la commercialisation de certaines variétés de cannabis contenant un taux de THC ne dépassant pas 1% (voir l’Ordonnance sur les stupéfiants, OStup, RS 812.121.21), l’offre ne cesse de s’étendre et de se diversifier. Parmi les dernières tendances figurent les variétés riches en CBG (cannabigerol), un autre cannabinoïde qui suscite l’enthousiasme pour ses effets potentiellement équilibrés.
Dans cet article, nous allons décrypter les caractéristiques des variétés riches en CBG et comprendre pourquoi leur Hash attire autant l’attention. Nous explorerons la fabrication de ces produits, leur cadre légal en Suisse, les profils analytiques caractéristiques et les modes de consommation généralement recommandés. Les informations que vous trouverez ici se basent exclusivement sur des sources fiables, telles que des textes légaux suisses et des comptes rendus scientifiques révisés par des pairs. Bonne lecture et bonne découverte du Hash CBG.
Qu’est-ce que le CBG ?
Le CBG, ou cannabigerol, est un cannabinoïde naturellement présent dans la plante de cannabis. On l’appelle parfois « la mère de tous les cannabinoïdes », car il est le précurseur biochimique du THC, du CBD et d’autres cannabinoïdes. Lors de la croissance de la plante, le CBG-A (acide cannabigérolique) se transforme progressivement en THC-A, en CBD-A ou en CBC-A (acides des cannabinoïdes respectifs) sous l’action d’enzymes spécifiques. En fin de floraison, il reste donc généralement peu de CBG sous sa forme finale, à moins que la variété ne soit spécifiquement sélectionnée pour en contenir davantage.
Une molécule relativement bien tolérée
En Suisse, le CBG ne figure pas sur la liste des substances réglementées comme le THC. Le cadre légal se fonde principalement sur la concentration en THC et non en CBG. Plusieurs analyses, notamment rapportées dans divers articles de revues scientifiques spécialisées en cannabinoïdes, indiquent que le CBG semble bien toléré dans le cadre d’un usage modéré (source : revue Cannabis and Cannabinoid Research, 2021). Contrairement au THC, le CBG ne provoquerait pas d’effet psychotrope notable, bien que des recherches soient toujours en cours pour comprendre l’éventail complet de ses effets.
Différences entre CBG et CBD
Le CBG ressemble au CBD à bien des égards. Tous deux sont considérés comme des cannabinoïdes non psychotropes qui influencent notre système endocannabinoïde (réseau complexe de récepteurs présents dans le corps humain, notamment les récepteurs CB1 et CB2). Cependant, le CBG cible en partie d’autres récepteurs (par exemple, le récepteur alpha-2 adrénergique) que le CBD n’affecte pas de la même façon (pas d’effet certain prouvé à 100%, mais des pistes de recherche indiquent des interactions différentes). Les profils d’effets potentiels diffèrent donc légèrement et peuvent influer sur l’expérience globale du consommateur.
Les variétés riches en CBG : pourquoi un tel intérêt ?
Vers une expérience équilibrée
De nombreux consommateurs de cannabis légal apprécient un produit qui procure détente et relaxation sans l’effet planant trop marqué. Les variétés riches en CBG offrent un ressenti souvent décrit comme plus « doux » et plus « centré » par rapport aux variétés riches en THC. Les personnes à la recherche d’une expérience de Hash CBD plus équilibrée, avec un profil relaxant sans accablement, se tournent souvent vers ce type de produit.
Un marché en pleine expansion
Les cultivateurs suisses spécialisés dans le cannabis légal font évoluer leurs méthodes pour sélectionner des plants présentant une plus forte concentration en CBG. Dans ce contexte, on voit apparaître de plus en plus de Hash de CBD enrichi en CBG. Cela implique :
- Des choix de variétés génétiquement prédisposées à produire davantage de cannabigerol.
 - L’adaptation de la période de récolte pour conserver un maximum de CBG avant qu’il ne se transforme en d’autres cannabinoïdes.
 - Des procédés d’extraction méticuleux pour préserver ce cannabinoïde délicat.
 
Selon plusieurs cultivateurs interrogés par des laboratoires d’analyses suisses (rapports internes consultables dans certaines coopératives de producteurs), le marché du Hash à haute teneur en CBG reste encore un segment de niche, mais il croît rapidement.
Le cadre légal en Suisse
La Suisse autorise la production et la commercialisation de produits issus du chanvre, pour autant que leur teneur en THC ne dépasse pas 1%. Ce taux, relativement plus élevé que dans d’autres pays européens, ouvre la voie à des produits riches en différents cannabinoïdes. Les références légales précises se trouvent dans :
- La Loi sur les stupéfiants (LStup, RS 812.121).
 - L’Ordonnance sur les stupéfiants (OStup, RS 812.121.21).
 - Les directives officielles de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
 
Le CBG et le CBD ne sont pas considérés comme des stupéfiants dans ces textes. Toutefois, l’Office fédéral de la santé publique invite les producteurs à effectuer des analyses régulières pour s’assurer que la teneur en THC respecte la limite réglementaire. Les douanes suisses peuvent également contrôler la qualité ou la composition de produits transfrontaliers.
Le Hash au CBG : comment est-il fabriqué ?
1. Combinaison de variétés sélectionnées
Le Hash riche en CBG peut être fabriqué à partir de fleurs séchées ayant un taux élevé de CBG par rapport aux autres cannabinoïdes. Les semences utilisées proviennent de variétés spécialement croisées et stabilisées génétiquement, afin d’optimiser le ratio CBG/THC.
2. Collecte et tamisage
Une fois les fleurs parvenues à maturité, elles sont récoltées dans une fenêtre de temps précise. Pourquoi ? Parce que le CBG se transforme rapidement en d’autres cannabinoïdes. Un timing adapté permet de conserver le maximum de CBG. Les têtes sont ensuite séchées et tamisées. Ce processus de tamisage, traditionnellement utilisé pour produire le Hash, consiste à frotter les fleurs sur un tissu fin pour récupérer la résine (les trichomes).
3. Extractions délicates
Certains producteurs choisissent d’utiliser des méthodes d’extraction plus modernes, telles que l’extraction par CO2 supercritique, afin de récupérer une résine riche en CBG tout en éliminant davantage de matière végétale. Cette technique vise à préserver la qualité des cannabinoïdes et des terpènes tout en s’assurant que le taux de THC demeure conforme à la réglementation.
4. Pressage de la résine
Une fois la résine extraite, elle est travaillée mécaniquement (pressée) pour obtenir la consistance typique du Hash. On retrouve alors différents types de Hash : le Hash blond, marron ou même noir, selon la nature de la résine, la température lors du pressage et la méthode de vieillissement (facultative).
5. Analyses de laboratoire
Pour se conformer aux normes en vigueur, les producteurs suisses font réaliser des analyses en laboratoire sur leur Hash au CBG. Ces tests portent essentiellement sur :
- La concentration en THC (doit être ≤ 1%).
 - Les taux de CBD et CBG.
 - La présence d’éventuels contaminants (métaux lourds, pesticides, micro-organismes, etc.).
 
Selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et des laboratoires indépendants accrédités en Suisse, ces analyses sont essentielles pour garantir la sécurité du consommateur.
Les profils analytiques : quel ratio CBG/CBD pour un Hash équilibré ?
D’une production à l’autre, le ratio CBG/CBD peut varier. Certaines variétés peuvent afficher un CBG majoritaire, d’autres un mélange à parts égales, enfin d’autres encore peuvent privilégier davantage le CBD. À titre d’exemple (chiffres observés dans certains laboratoires de référence, sans divulguer de nom précis) :
- Un Hash CBD standard peut contenir : ± 12% de CBD, < 1% de THC et entre 0,1 et 1% de CBG.
 - Un Hash CBG peut aller jusqu’à 10% de CBG, ± 5% de CBD et toujours < 1% de THC.
 - Des produits particulièrement sélectionnés peuvent présenter des taux encore plus élevés de CBG, parfois au-delà de 15%.
 
Ces variations s’expliquent principalement par les techniques de culture, le moment de la récolte, le type de tamisage et le processus d’extraction. Il est donc crucial de vérifier les certificats d’analyses (COA) fournis par le producteur ou le revendeur afin de connaître la composition exacte du Hash que vous achetez.
Conservation et qualité du Hash CBG
Importance d’une bonne conservation
Les cannabinoïdes, y compris le CBG, sont sensibles à l’humidité, à la lumière et à l’air. Un Hash mal conservé risque de perdre rapidement en qualité :
- Les terpènes responsables des arômes et d’une partie des propriétés du Hash peuvent se dégrader.
 - L’exposition prolongée à l’oxygène favorise l’oxydation et peut transformer certains cannabinoïdes en d’autres composés moins recherchés.
 
Voici quelques conseils simples pour optimiser la durée de conservation :
- Conserver dans un bocal hermétique, de préférence en verre, afin de limiter l’entrée d’air et d’humidité.
 - Entreposer dans un endroit frais (environ 15 à 20°C), à l’abri de la lumière directe.
 - Éviter les écarts de température trop importants.
 
Signes d’un Hash de qualité
Un Hash de qualité se distingue souvent par :
- Une couleur uniforme (marron, verte ou dorée selon la variété, mais rarement terne ou grisâtre).
 - Une consistance ni trop sèche ni trop collante (tout dépend de la méthode de pressage, mais il doit se manipuler facilement).
 - Une odeur caractéristique, généralement terreuse, épicée ou parfois fruitée, suggérant la présence d’un bon profil terpénique.
 
Le respect de ces critères, associé à des analyses fiables en laboratoire, garantit au consommateur une expérience plaisante et sécurisée.
Modes de consommation
Infusion dans un corps gras
Bien que la vaporisation ou la combustion soient souvent privilégiées, il est aussi possible de consommer le Hash CBG sous forme d’infusion alimentaire. Les cannabinoïdes sont liposolubles, il convient donc de les mélanger à une graisse (lait entier, beurre, huile de coco, etc.) pour en extraire les principes actifs. L’infusion doit être maintenue à une température douce (considérée généralement inférieure à 100°C) pendant environ 30 minutes, pour permettre la décarboxylation partielle et libérer le cannabigerol sous sa forme active.
Vaporisation
La vaporisation est une bonne alternative à la combustion. Elle offre un contrôle plus précis de la température et évite la production de sous-produits de la fumée. Les vaporisateurs dédiés au Hash peuvent chauffer entre 180 et 220°C (température recommandée selon plusieurs experts pour activer les cannabinoïdes sans dénaturer les terpènes). Avec un Hash CBG, certains vaporisateurs recommandent même de commencer à une température légèrement plus basse pour préserver un maximum de saveurs.
Combustion
La combustion, bien que très répandue, n’est pas la méthode la plus conseillée d’un point de vue sanitaire. Fumer, même un produit légal, peut engendrer l’inhalation de particules irritantes pour les voies respiratoires. Si vous optez pour cette méthode, tenez compte des réglementations locales (certains cantons restreignent l’usage dans les lieux publics). De plus, toujours vérifier que le taux de THC se situe sous la limite légale.
Les tendances actuelles du Hash CBG
Vers plus de produits « full spectrum »
Les fabricants cherchent à mettre en avant l’idée du « full spectrum », c’est-à-dire la présence d’un large éventail de cannabinoïdes et de terpènes. Plutôt que d’isoler un seul composant, l’approche full spectrum recommande la synergie de la plante entière (communément appelée « effet d’entourage »). Dans un Hash riche en CBG, on retrouvera également du CBD, des terpènes, des flavonoïdes et une très faible quantité de THC (toujours ≤ 1%).
Selon certains producteurs, cette approche globale rendrait l’expérience plus harmonieuse et mieux tolérée, même si l’effet d’entourage n’est pas encore pleinement validé par la totalité de la recherche scientifique (les études continuent et montrent des pistes encourageantes, sans certitudes absolues).
Amélioration des techniques d’extraction
Afin de répondre aux normes de qualité, les producteurs suisses mettent en place des techniques d’extraction et de filtration de plus en plus pointues. On note notamment :
- L’utilisation de la méthode à sec (dry sift) pour préserver un maximum de trichomes.
 - L’extraction à l’eau glacée (ice-o-lator), qui utilise la force mécanique de l’eau froide pour détacher les glandes résineuses.
 - L’extraction par gaz (CO2 supercritique), réduisant les risques de résidus de solvants.
 
En renforçant ces procédés, leurs objectifs sont clairs : améliorer la concentration en CBG, préserver un maximum de terpènes et offrir un Hash plus pur.
Demande d’analyses plus approfondies
Face à l’essor de ce type de produits scrutés par les autorités, il est désormais fréquent que les producteurs publient des bulletins d’analyses très détaillés. Certains laboratoires suisses effectuent même une cartographie terpénique (myrcène, limonène, pinène, etc.) pour confirmer la qualité organoleptique du Hash. Les consommateurs peuvent ainsi vérifier :
- La teneur précise en CBG (exprimée en pourcentage).
 - Les traces éventuelles de pesticides ou d’additifs.
 - Les profils terpéniques (plus ou moins fruités, épicés, floraux).
 
Bienfaits potentiels et précautions
Un soutien potentiel au bien-être
Selon quelques articles publiés dans des revues scientifiques (peer-reviewed) dont l’orientation se concentre sur la pharmacologie des cannabinoïdes, le CBG serait étudié pour ses propriétés anti-inflammatoires et neuro-protectrices. Il existerait également des observations préliminaires autour de l’impact du CBG sur l’humeur et la relaxation, sans que d’éventuelles utilisations thérapeutiques ne soient officiellement validées en Suisse.
Toutefois, rappelons que ces recherches en sont encore à un stade initial et qu’aucune affirmation définitive ne peut être faite sans l’aval d’organismes de santé compétents comme l’OFSP ou un consensus scientifique complet.
Interactions médicamenteuses
Par mesure de prudence, toute personne suivant un traitement médicamenteux devrait consulter un professionnel de santé avant de consommer des produits au CBG. Bien que le CBG ne soit pas considéré en Suisse comme un stupéfiant, il peut potentiellement interagir avec certaines classes de médicaments, notamment ceux métabolisés par le foie. Les informations fiables se basent sur des études in vitro et in vivo en cours, dont certaines indiquent une possible modulation des enzymes du cytochrome P450.
Respect de la législation
Il est primordial de se conformer aux lois en vigueur. En Suisse, malgré le seuil de THC toléré à 1%, chaque canton peut émettre des lignes directrices supplémentaires, bien que la base légale nationale reste la référence. Vérifiez toujours, avant d’acheter ou de consommer :
- L’origine et la traçabilité du Hash (certificats).
 - Les taux de cannabinoïdes mentionnés.
 - La législation locale sur la consommation dans les lieux publics ou privés.
 
Comment choisir son Hash CBG ?
Pour les consommateurs qui veulent s’aventurer dans le monde du Hash riche en CBG, voici quelques points de repère pour faire un choix éclairé :
- Vérifier la provenance : Privilégiez les marques suisses reconnues et transparentes sur leurs méthodes de culture et d’extraction.
 - Demander les analyses en laboratoire : Assurez-vous que le producteur fournit un certificat d’analyse récent indiquant la teneur en CBG, CBD, THC et absence de substances nocives.
 - Lire les avis d’autres consommateurs : Les témoignages sont souvent disponibles auprès de revendeurs spécialisés ou dans des groupes dédiés. Cela vous donnera un aperçu des retours sur la saveur, l’odeur et l’effet général.
 - Tester par petites quantités : Chaque produit possède son propre ratio CBG/CBD. Il peut être utile de tester plusieurs variétés en petite quantité pour découvrir le Hash qui vous convient le mieux.
 
Les perspectives d’avenir pour le Hash riche en CBG
À mesure que la science progresse, il est fort probable que la réputation du CBG continue de s’étendre. Quelques tendances qui pourraient se confirmer à l’avenir :
- Sélection génétique encore plus pointue : Les cultivateurs expérimentés travaillent déjà sur des variétés plus stables, avec un taux de CBG élevé et constant.
 - Nouvelles formes de produits : Au-delà du Hash classique, on pourrait voir émerger des extraits de type « wax » riches en CBG ou des huiles spécifiquement dédiées.
 - Légalisation ou évolution réglementaire : La Suisse fait souvent office de précurseur en Europe. Les lois pourraient s’adapter progressivement, laissant encore plus de place aux cannabinoïdes mineurs, tant que la sécurité des consommateurs reste garantie.
 
Conclusion
Les variétés riches en CBG offrent de nouvelles perspectives dans l’univers du Hash CBD en Suisse. Leur fabrication soignée, le respect de la limite légale de THC (≤ 1%) et l’intérêt grandissant pour les cannabinoïdes émergents en font un produit de plus en plus apprécié. Les consommateurs sont à la recherche d’expériences équilibrées et douces, ce qui explique l’engouement pour le CBG, perçu comme un allié potentiel dans la quête de relaxation sans effets psychotropes marqués.
Toutefois, avant de se lancer, il est essentiel de vérifier la qualité du Hash, de consulter les analyses de laboratoire et de se conformer à la réglementation en vigueur. Le marché reste en pleine mutation, et il est probable que nous verrons apparaître encore davantage de nouveautés dans un futur proche. D’ici là, prenez le temps de découvrir les différentes variétés disponibles, testez en petites quantités et orientez-vous vers des sources fiables. Les possibilités sont riches, presque autant que le sont les multiples facettes du CBG.
Les amateurs de chanvre légal en Suisse ont désormais la possibilité de varier leur expérience en toute légalité, tout en bénéficiant potentiellement des propriétés intéressantes du cannabigerol. Le Hash riche en CBG incarne un segment prometteur, alliant innovation, savoir-faire local et respect de la réglementation helvétique. Bonne découverte et dégustation responsable !